L'irrespectueuse

Dimanche, enfin non mercredi mais c'est tout comme. Une maman qui lit des livres dans le canapé, une moi qui revise des choses importantes comme des abribus. Pas de bisous, pas de bisous. Glandé environ 24 heures devant la télé, presque un tour du monde cathodique on pourrait dire, mais on le dit pas. Dormi comme une enfant debordée, comme une boule de plomb dans le ventre, oh, elle me manque cette amie aux ailes de ciseaux. Il faut se remettre sur nos quatres pieds, c'est l'heure. Comme une odeur de au saumon mon préféré que je deteste et qui me donne envi de vomir. Je ne sais plus quoi faire de moi, si je me perd dans les meandres des glaces et de la nourriture ou si je me fais honneur. Est ce que j'y vais? profiter du temps qu'il ne fait pas, des amis qui sont la, des vieux... C'est un peu un de ces quatres ou on ne peut pas ecouter de musique. Dans le genre ou la musique triste pourait eveiller de facheuses tendances a la derive, et l'inverse serait un serieux foutage de gueule, un joli pied de nez a mon ego. J'aimerais bien dormir. J'ai jamais compris cette drole d'idée qu'est coller un autocollant en forme de vache sur ca voiture, qu'est ce que ca veut dire? en fait, j'ai jamais rien compris du tout, et ben vous voulez savoir? J'EN AI RIEN A FOUTRE. C'est quoi ce bordel? c'est comme ca que ca se permet de commencer les années bisextiles? ben franchement j'aurais du y rester bien au chaud en 2007, a l'epoque ou j'ecoutais ces musiques en esquivant de maniere exquise les cafards, ou j'etais attirée par la lumiere, en greve, bien dans l'ordre. Tout. C'est hors de question, c'est NON, la nouvelle année "tu sors" si c'est pour venir me casser autant les oreilles, et la baraque. C'est un peu un tour de reins de l'esprit. Oh oui, mais moi des resolutions, j'en ai pas, enfin peut etre une, qui est, comme dirait T. : PLUS JEU-MAIS. Jamais. Je vais devenir la fille terriblement horrible que la froideur exige. Non, qui sait, peut etre que tout va basculer dans un elan de bonté, et je vais me rendormir, bien emmitouflée dans ces couvertures. je les sens bien mes joues qui se creusent la tete. Tout mes traits d'union se sont tirés. Tout s'etire, tout se tire.
de l'air plein les poumons avec des voitures et des hommes. Je suis dans l'impossibilité d'agir, collée au radiateur et a tout le reste. Je me suis rangée dans un trou de souris pour regarder filer le paysage hors de moi, la souris reprend ses droits, son territoire, me voila dehors, a la mercie du chat. Si je me faisait mordre le dos je m'en mordrait les doigts, pas l'ombre d'un regret, quel tristesse. Je suis maintenant dans cette poche interieure que je n'ai jamais eu, toujours ce jeu de fous dans le vide, les marionettes c'est un peu comme moi. Avalé une belle gorgé de ciment, qui fait son chemin dans ma gorge, surement lentement, mais que dire. Un petit verre pour faire passer le gout, c'est pas si terrible tout compte fait. Elle deboule dans l'hiver qui ne parait pas froid, mais dont les apparences sont trompeuses. Une petite armée de choses avec des pates et des grands yeux noirs est la, dans me tete a partager avec moi. Heureusement. Et meme si certains sont mechants, dans l'ensemble ca va.
Impossible, c'est le mot. Impossible quoique ce soit est une montagne. Non mais pas une montagne de type petite montagne sympa, une montagne des pyrénées ou je sais pas ou, un truc de la taille d'un elephant. Travailler, oui ok, comment? impossible de reflechir, de se concentrer. Sortir? impossible. Jouer rire grandire, impossible. Assise bien sagement sur un pic a glace j'attend que la saison passe, que le glacier ne fonde ou que je reste immobile. Pas de mouvement, pas de dent. Sous mon oreiller j'en ai une contre toi. Une vieille femme ne me prend pas par la main moi. Un compagnon distrait ne tient pas a mes cheveux. Un chat n'est pas la pour laisser fondre le chagrin comme du beurre dans une poele. Un eternument et je pourais m'envoler, ca c'est sure. Mais rien n'y fait.
Pourvu que ca fasse du bruit. du fracas, non je veux pas que ca s'arrete, je pense.