Moi aussi j'en ai bu de l'eau aujourd'hui. L'orage de Brangues, Brangues et l'orage. La petite place du petit village qui cède sous la tempête. Les illustrations qui volent, la foudre, l'art qui décolle, un cataclysme, une catastrophe naturelle. Ma première petite foire qui danse dans les rafales. C'est un beau souvenir de plus dans le cahier de la mémoire.
Ces bons moments, avant l'orage, où il faisait encore beau assis sous la tonnelle. Et l'ambiance qui a changé, l'inquiétude et la patience. C'est tellement humain tout ça, tous les regards dirigés vers le ciel "on va s'en prendre une bonne" "mais non le vent vient du nord est, ça va virer de bord!" "oui peut être mais en attendant c'est bien moche tout ça". Tout ce temps, j'y vais j'y vais pas, je remballe ou j'attend de voir, ça va peut etre passer, c'était qu'un orage!
Et ben non.
C'est pas passé.
On a pris sévère.
Dommage qu'on ait pas pu anticiper hein!
Maintenant les cartes volent, les toiles prennent la pluie, les tonnelles s'envolent, les gens hurlent sous le torrent de pluie, les objets sont cassés, les créations sont mouillées, l'église ça attire la foudre? c'est grave d'être sous une armature en métal au milieu d'une place? J'ai les pieds un tout petit peu mouillés, il n'y a plus de place dans l'expo Claudel pour se mettre à l'abri. C'est la fin.
Aujourd'hui j'ai appris que les terres froides de l'Isère ce n'est pas une légende comme je pensais.
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