Alice au pays des beaufs

Vendredi, amenagement intraseque du magasin. A part ca le te(le thon c'est bon) heureusement qu'on y etais. Sans nous assis a glander deriere une table, ils s'en seraient jamais sorti. Bon que tout soit bien clair, F. a donné un apercu de l'aspect beauf de la soirée deja, mais il faut comprendre que ca ne s'arretait pas la. Une pensé me traverse la tete : pourquoi moi. Paella "geante" ils disent, alors que tout est relatif, il fait tellement faim qu'on a commencé a manger les napes. Bref, la-dite fete bat son plein dans une explosion de ringardise. Pour avaler la couleuvre, va plutot chercher une bouteille de blanc. Un phenomene etrange se produisit : au premier verre, tous nos membres se contracterent, notre tete commenca a se disloquer en fines particules volatiles et un rire debile emergea du tout en voie d'extinction, c'etait du vin de pays, sec. C'est ainsi que nous commencames a nous inserer dans l'univers alentours (pitié? pourrais-je un jour oublier cette soirée?) On rigole on rigole mais n'empeche que le blanc est fini. Marcel est venu nous dire que "s'vouplai v'pouriez transvôser l'verre dans les godets en plastique?" heu oui le bucheron, attends deux secondes je m'y attele (etonnée qu'il n'y ai pas eu une seule goute a coté, ou alors je l'ai pas vu quoi). "s'tu veux chti fait". Oui enfin bon voila. L'homme qui n'avait pas la chance de detenir un cou, continuait son "mixe" aux "platines" un peu de plus et on se serait cru au cesar pallas. Bonjour les fondus entre la valse et le musette. Non mais j'exagere, il y avait aussi des musiques plus actuelles, la makarena tout ca. Je cru mourir. Les beaufs il z'taient tous ronds dis donc. (Bon d'autres aussi mais rien ne sera dit a ce sujet pour preserver l'ego des personnes concernées). Le gros de la soirée est la tombola. Attention, tombola oui mais obligatoire et gratuite, le pire quoi. Si par malheur le numero qui se trouve sur votre billet correspond grosso modo a celui qui est enoncé par l'homme sans cou, fin de la fierté a jamais. Il faut se lever, traverser le dance floor sous les applaudissement de la fete municipale et aller chercher un lot de beauf, composé de trucs de beaufs type rosette et vin rouge ET la revue du CSBJ, c'est a ce moment la que les morts remercient dieu d'etre mort. D'autant plus que quelqu'un a interpreté une chanson de celine dion.
Puis, il fallut que a chaque instant, quelqu'un vienne inviter un pauvre innocent a danser et la regle la plus drole etait interdit de refuser. En cet instant, nous disparumes dans la penombre en roulant limite sous la table, emmitouflés dans nos serviettes de tables au cas ou on nous aurait repérés. Si il etait advenu que je soi invitée a danser, je me serait literalement suicidé en direct du telethon pour preserver le reste de ma dignité deja bien amochée ce soir la, ainsi que celle de E... Oui la vin de pays avait atteint les recoins les plus invressemblables de nos cerveaux. Et la, la folie pure et simple, le non controle de soi, a fait que nous nous sommes levé pour danser de la country. Finalement je crois que j'ai jamais autant suffoqué de rire de ma vie entiere. Nous nous rentrames dedans, quelque peu titubant au milieu du "dance floor" enfin non, de la piste de danse car c'est different. (Autant dire que le lendemain matin fut quelque peu rude, oh mon dieu je voudrai pouvoir m'effacer a jamais de la terre et ne pas affronter les regards des gens demain). Avez vous deja fait une haie d'honneur ou on passe chacun son tour dessous? avec des vieux? Vous conaissez cette danse de perdant qui pue la defaite et qui consiste a echanger de partenaire en tournant en se tenant par le coude? ... et ben voila, Rien.
Juste pour dire que le reveille fut vraiment difficile. Sortir de la salle ne fut pas une mince affaire. Il fallait trouver la porte ET passer sans se cogner nul part, ni aux vieux qui braillent, ni renverser de verres de rouge ni rien. "elo!" "ELOO?" mais quoi? on aurait dit qu'ils voulaient me faire croire que je m'etais endormie le temps du trajet jusque chez moi (1minute). Rester une petite heure dans la voiture a tantot dormir, tantot jouer aux associations d'idées, ca fait du bien. Merci a la patience d'un certain E d'ailleurs, qui fut d'une inestimable bravoure.
Dans mon lit, je garde les yeux ouverts pour pouvoir fixer la prise. Demain finit par arriver.
Reveillée tot alors que couchée tard, trop de choses a faire. Tournoi de rugby, a nous le bar, autant dire que je ne sert que le café. Tous les gens d'hier sont encore la, oh mon Dieu comment me faire entrer dans un mouchoir de poche. W. stp tu le dira pas a M hein? trop tard. Tu l'as dit a d'autres? arf... non...
Accueilli a grand coups de "ca va mieux", ok donc on m'a menti. On m'a aussi accusé d'avoir mangé tous les rochers suchard, les 14. Sympa on me voit comme la fille qui se gave de chocolat a longueur de vie, c'est faux. Que les gens sont langue de pute.
Ils eurent la bonne idée de faire du vin chaud. Ca va peut etre suffir la. Donc armés de nos louches, nous remplissons les godets a la louche des eternels meme loser, et c'ets ca qui est bien. On renverse de temps en temps "un peu" de café sur le comptoire, oh, si peu. Enfin limite une cafetiere integrale finalement. Et vu que personne ne prend de hot dog, on va pas laisser perdre on partage en frere, ca en fait 12 chacuns environ.
Rentrer, se faire crier dessus par des mecs a qui on propose d'etre sympa, faire le sapin, et mettre quelques bougies dehors (et oui! malgré tout on est le 8 on a pa eu le temps de s'en rendre compte) et filer voler du fromage chez les grands parents. Tu veux un verre de rosé? Cette phrase m'extirpera une larme.
La fete du 8 decembre est une tragedie. Le maire ose s'y presenter. Les commercants servent des chataignes vereuses ( fin a vie de ma folie des marrons chauds), et on mange: attention : grillades et soupe au choux, l'homme sans ouc est encore la comme partout ces derniers jours.
Pour terminer en beauté ce week end si municipal (croisé 3 fois le maire-cylindre... oh non), election de miss France sur TF1, la catastrophe, la calomnie, le desastre, tout concorde, la fin de tout, je n'ai plus de vie.
Je pense qu'il fait un froid de dindon, on se les poule, comme diraient ils.