lundi 27 octobre 2008

DES ARMES

C'est moi contre le monde entier qui n'a peur de rien. Contre cette foule de ceux qui n'ont peur de rien je ne vaut rien. Celle qui trainait surtout pas par terre, la fin de la bobine, le bout de mon rouleau, la bassine a recurer, le grain de sel dans la tisane, la moisisure sur le mur. Tout ce que j'appelai avant ma maison, ma securité, mon bien etre sont parti bien loin de moi. Il reste donc moi, toutes mes pensées automatiques, mes tic et toc, ma laideur interne, mon angoisse vomitive et plus rien n'a lieu autour. "Il s'en suivi que le monde se trouvra separé en deux parties, l'une ou je vivais en esclave et l'autre ou le reste du monde etait occupé a gouverner..."Aussi loin que je me souvienne j'ai entendu la mer. La pouriture de ma cervelle est venue au galop, n'est jamais partie et reste a ce jour incurable. Toute l'horreur, le degout, les vomissures qui me comptent parmi elles. Je jete a la poubelle toute cette etendue de pensée salie, moisie, desoxygénée, ignoble, immonde pensée. On se croit entouré, on se retrouve seul dans un recoin de sa tete, la zone obscure, la zone atroce, ou personne n'est la. Le projecteur de la lumiere sur la scenette de ma conscience floue, toute l'etendue le petrole qui flotte dans me tete et a laquelle personne n'a acces, meme moi. Ma perte de securité basale, ma breche dans mes croyances d'invulnerabilité, mon sens commun qui s'est enterré, toute ma maison a perdu pied.
Je vis comme un rat.
je suis l'ombre de ma maison.
Je suis une maison morte ou on a peur des merles qui pourtant chantent bien.
je suis la dent sous l'oreiller de ma maison.
Ma maison dans une pomme
Ma maison sous le monstre sous mon lit
Ma maison a peur du noir, broie du boyeau, mange de l'estomac, me digere moi avec mes bras frenetiquement croisés sur du vide, moi avec mes taches de petrole sur la tete, moi avec mes ongles rentrés dans mes mains, moi avec mes ruminations mentales. Elle me regarde et elle a vu qu'elle allait pas dormir. Que son enfant n'a pas grandit. Que tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir, tout va finir.

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