Disons pardon
Déserté et isolation.
Cet endroit de parole, je l'ai absenté pendant du temps. Sans problème et en vivant tranquille avec un trou laissé par l'écriture.
Si je m'excuse, c'est auprès des improbables passagers du voyage (bienvenus) et de moi.
Reprenons.
D'aussi loin que je me souvienne, il a neigé tellement ici. En train j'avais l'impression bizarre de traverser le blizzard avec l'homme à l'harmonica. Tout a été desséché par le froid, le vent remplit de cristaux de givre. Tout s'est arrête dans le silence, ce train, on dirait un vaisseau fantôme qui glisse dans le cercle polaire. Pas de vie à moins d'un kilomètre, le sol est glacé jusqu'à la moelle, et c'est une trêve pour la mienne.
Sous un mont de laine, je peux commencer à respirer l'air et à restructurer l'espace. C'est comme ça que commence la remontée des limbes. Par moins dix degrés.
Ajoutons
qu'après tout est allé vite. J'ai fait tout ce qui était possible pour répondre aux questions de l'école, j'ai traqué la réussite dans les coulisse, pris tout le courage pour capter un auditoire en anglais, examiné conscencieusement l'activité électrique du poisson éléphant, monté une recherche. Ça a pris des jours. Et quand j'ai relevé la tête de mon trieur c'était bientôt le printemps, il y avait des bourgeons sous la neige et mes amis s'étaient impatientés.
Disons
qu'il a fallu rattraper. Aller boire des pintes et manger chez mémé Paulette des tartines sur du pain de campagne. Passer tout un week-end au paradis, avec la crème des amis tarés. On me fait des propositions alléchantes, qui semblent contenir à la fois du vin, des griottes et de la vanille. Qui changent légèrement la vision du monde à la sortie, qui nous font voir des chrétiens plus drôles qu'ils ne sont (qui sourient bêtement sur un fond carton découpé qui dit clairement que ça bouge grave sa mère à la paroisse, comme ça bouge parfois a la sncf avec la carte coup de foudre, cher rapide). Certains s'endorment entre les seins de Lise Charmel, quand d'autres sont restes bloqués sur cette crème brûlée à la lavande flambée, servie par une file jolie mais folle.
Adorons
ces moments inimitables, de préparation de la pâte à gaufres, du taureau de Francis qui n'a jamais appris à se battre contre des poupées, de la danse qui nous fait traverser les pièces de la maison. Enfin, il y a tout, une ensemble d'éléments à charge positive qui s'attirent entre eux en bravant les lois de la physique une fois par millénaire. Il y a la perspective de ces nuits colorées de toxico encadrés, de cadeau pop offert à ma mère. Février est un mois incroyable, toutes les années plein de courage et de renfort. Il fait soleil et 25 degrés ou il neige et le thermomètre gèle mais de toute façon janvier est passé, l'été viendra, l'année est en route.
Il se fait tout petit aujourd'hui,
Ce petit être qui m'a promis de m'aimer et de me chérir jusqu'à ce que la mort nous sépare.
dimanche 14 février 2010
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1 commentaire:
Enfin! Ca faisait longtemps et ça fait du bien de te relire :)
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