J'en peux plus de la mort.
En fait M. avait raison, c'est elle qui me fait peur. Même si il l'a dit vite et sans prévenir, il avait mis le doigt dans l'oedème. Je veux plus, ces personnages qui peuplent nos vies et qui d'un coup, ne les peuplent plus. J'ai tellement peur d'arriver trop tard. Pour dire au revoir a ceux qu'on aime. Je me retrouve assise a table, la main sur la bouteille d'eau, seule face au terminus. Qui ne me touche même pas moi en fait, mais qui fait s'effondrer comme des châteaux de cartes des environnements proches. La stabilité du monde. Un terrain glissant.Trois petits tours et puis s'en iront tous. A chaque fois, rattrapés par les tentacules de l’inimaginable, l’incompréhensible, l'inintegrable, le non elaborable, l'impossible.
Et de l'autre côté, demeure l'appel. Le monstre nous fait des signes, venez dormir indéfiniment bercés au creux de mes bras velus, et trouver la sécurité. Fin de la peur. Fin de la douleur. Fin du trouble. Desserrer l’étreinte, accepter la fin de ceux qui étaient la depuis le début. Se laisser emporter par le flot et abandonner le bateau.
Et vous retrouver, dans tous ces moments de panique, comme dans le roi lion, comme une constellation qui veille sur nous pour le reste de nos vies.
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