lundi 31 mai 2010

Les bassines, c'est has been

La phrase est tombée du ciel, pendant le repas.
Le repas est à l'image de la vie, mon père est ailleurs et ma mère se bat contre la poubelle de tri sélectif. Le tri c'est compliqué, ça mange du pain, ça amoncelle des ordures dans des coins de la cuisine et au final, on est même pas surs de s'en sortir indemnes.
L'Isère, le bout d'enfer qui me sourit chaque samedi. Le tableau c'est des champs sous la bruine et des villages dans des cuvettes. De la verdure, parsemée d'étoiles. Des maisons quoi.
"Elle est ou" en parlant de moi. C'est ce que disent mes parents avant d'avoir le pied dans la maison et ce ou que je sois: dans ma chambre, en vacance à l'autre bout du monde ou dans mon appartement à 100km d'eux, quelqu'un me cherche, au quotidien.
Mais mes parents sont aussi les parents des autres, depuis le début de la vie. A force d'accepter de nouveaux enfants, venus de mon coeur et invités pour les dimanches de café, ils ont un troupeau qui vient paître dans le jardin, chaque jour de repos.
C'est ça ici, ils ont fini par transformer un vrai moulin ... en moulin. On entre dans notre moulin comme dans un moulin aujourd'hui.
Le bout du tunnel, loin des connards, loin du métro, loin des bris de glace, loin de promod, loin du gaz de ville.
On comprend pas qu'on comprenne pas, la folie de la campagne, la course au grand air. Il arrive même de se sentir encore trop en ville en campagne, alors il faut trouver une campagne plus profonde, voir une mer ou une montagne. Qu'est ce que je ferais ailleurs que dans ce jardin a semer des coquelicots et à faire des barbecues lunaires avec des pépites d'or.
Le cerisier a fleuri, la cheminée est réparée, les hirondelles sont revenues.
Je crois que c'est le printemps pour nous cette fois.


vendredi 21 mai 2010

En mai, reste sur les quais

Bonsoir
Vendredi de tâches ménagères, les doigts blanchis à la chimie, émulsionnés et falsifiés par les agents déstructurant, le kérosène, et les anti-bactériens des temps modernes.
Enfin vous l'aurez compris, les produits ménagers.
Qui, comme Lynette, aurait forcé sur les médicament.h.a.d.a. , je suis dopée, droguée et hyperactive pour entretenir une maison qui n'est pas la mienne. Mais que ferais-je sans elle, et que ferait-elle sans moi. Les barbecues ne se montent pas eux mêmes (et ne se démontent pas eux même quand il y a eu une erreur) et les tiroirs ne se vident pas dans les poubelles sans moi.
Toute la journée, qui m'a suivie comme une ombre, une voie qui disait que perdu quelque part dans le temps, il y aura toujours une étoile, Valérian. Je me doute que ça m'est pas adressé, a cause du prénom derrière la phrase, ça m'a mis la puce à l'orteil tu penses!

Mon orteil parlons en. C'est comme le reste de moi, en miettes (à part le moral). Mon genou est parti, mes poumons sont partis, mon poignet est parti, ma tête est partie. Depuis, je suis devenue madame Bobo et je péri dans le refregirateur.

jeudi 13 mai 2010

Le jour inoubliable des 4 gâteaux

C'est dans la nuit du 16 avril que tout a basculé, où j'ai changé d'âge. De toute façon c'est pas le calendrier qui décide, l'âge attend la fête de sa dernière année pour passer à la suivante.
Ça valait vraiment le coup d'attendre.

Gâteau numéro 1, l'inattendu

Ce matin, ça tombe bien, je me suis levé tôt, avec le coq et les oiseaux, sans journaux mais avec météo quand même, alors oui les coqs existent et non, c'est mon anniversaire quand même, et si Dieu est bon, il fait une fleur météorologique ce jour la.
Dieu est bon visiblement, mais c'est normal, après tout ce que j'ai fait pour lui.
Non, ce jour la il faisait au moins 20°, et personne s'est gêné pour se découvrir d'un fil (attend un fil c'est rien). Quand j'arrive dans cette maison ensoleillée, je me souviens même plus que c'est mon anniversaire tellement on me l'a pas souhaité de la matinée. Mais pourtant il semble qu'on m'ait acheté une bouteille de bon vin sucré (ça ne peut être que pour moi étant donnée la population alentour) et qu'on ai mis la table sur la terrasse, qu'on ai préparé un repas entier et qu'on m'accueille chaleureusement. J'ai de la chance, d'être dans cette robe, d'avoir cette coupe, d'avoir ces amis et d'être dans ces pompes. Je savoure une des plus belles journées de l'année et je pense a m'évanouir quand en dessert, on m'apporte un moelleux au chocolat (classique, simple et riche), qu'ils ont fait eux même, avec leurs mains peut être même, pour la première fois de leur vie ou ils touchent a un ustensile. Ils ont choisi la recette et l'ont suivi, ont décoré le gâteau avec des vermicelles en chocolat et du sucre glace, et sans être aveuglée par l'exploit on peut dire que c'était délicieux. Il y avait des bougies qu'il a fallu souffler en détruisant toute la décoration (ben attendez, qui c'est qui a eut une pneumonie ici?), ils ont chanté, et sorti du mousseux.
Tout aurait pu s'arrêter la. Mais non.
J'ai un peu trop bu de blanc et le printemps est rigolo soudain.

Gâteau numéro 2, le gato au yaou pour tona, vivin et tatou!
La même journée
Je crois que pour celui la, le titre résume tout. Encore un premier gâteau de toute une vie qui m'est dédie et c'est des mains qui ont 2 ans qui l'ont fabriqué et qui en ont mangé 4 parts. A ce goûter la, on a fait des bulles dans le jardin, vivin a enfin réussi à apprivoiser ma petite L. qui lui high five malgré son tendre côté sauvage.
Maman Améllie est la meilleure des mamans ce jour la (madame bobo était au frigo, prête à réconforter L. qui s'est pété la tetete sur le rebord de la table).

Gâteau numéro 3, celui de la pâtisserie, best family ever

Mon papa a concocté un menu chinois d'anniversaire chinois avec des sushis (japonais), des shao mai à la crevette (ou des raviolis de « méduse » pour ceux qui sont naïfs...), du filet mignon sauce aigre douce et T. a encore relevé le défit de l'extrême et retrouvé la sauce umami dont mon goût ne se remet pas. Elle se marie parfaitement bien avec la méduse, et avec moi. Ma maman a commandé un framboisier. Mon frère a critiqué les blés peint en rouge (il fallait bien décorer la table qu'est ce qu'il faut y faire?) etc etc etc pour les autres convives.
Quelle gentille, gentille famille comme dirait Homer.
A la fin de cette journée, je sens plus mes pieds (les autres les sentent encore me rassurent-ils) à cause des talons et suis repue. Reste plus qu'à sombrer devant deseprate wild host en mangeant des fraises et en se lavant avec un gel de bain parfumé a la fleur de thiaré des îles de cachemire rose en sentant un encens sucré au miel et aux amandes (j'ai exagéré hein).

Gâteau numéro 4, le cheesecake de l'apothéose
Perspectivité.
The day after tomorrow 4 (le lendemain)
Ils sont tous la cette fois. Et jusqu'à l'apéro ils dorment dans les transats et les hamacs au soleil en tenue de civils (jean baskets).
La maison est vide et remplie de ballons géants de couleurs acceptables (rare pour des ballons!), de guirlandes lumineuses de toute beauté et de cacahuètes 1 (1 c'est la marque, pas le nombre malheureusement). Enfin est venue le tendre bal des pauvres.
De la fumée de pomme et de barbecue remplit l'air frisquet mais pas tant (pour le moment, il y a un moment dans la nuit où la température redeviendra presque négative, vous connaissez les St de glaces si vous êtes Isérois).
On est beaux. Désolée ça se fait pas mais la c'est indéniable, quiconque serait entré dans cette fête serait immédiatement tombé amoureux de nous tous (j'avoue que même à moi ça me l'a fait à des moments où je revenais de faire pipi). Ils sont venus en costard, et les nombreuses filles étaient en robes de soirée magnifique en voile noir (oui on avait toutes la même...).
On a bu. Et pas juste au point de trouver le printemps rigolo ou dérisoire ou mégalomane ou astreingeant ou quoique-ce soit. Mais plus au point de rire aux éclats sans raison au milieu du bal flou et coloré (oui il y avait un bal oui). Les gâteaux étaient bien bons, mais moins que les 3 autres parce que ceux la j'avais stressé moi même pour la cuisson et le service, tout est fonction de quel côté de la pelle à tarte on se trouve. Et aussi de si on a renversé une bouteille de mousseux pleine dessus ou pas. Les cadeaux c'était vraiment pas du jeu.
A 7h, un dernier verre et des blinis (on va le regretter mais on le sait pas encore) et c'est l'heure de faire la sieste dans le canapé bleu.

Merci du fond du coeur a la meute.
J'ai plus peur.
Au final mon amour pour vous est définitivement plus fort que l'envie d'aller ou que ce soit.