vendredi 31 juillet 2009

Dans les arenes

L'inexplicable jour ou je me suis transformée en renne. Des cornes sont poussées. Du velour a venu recourvrir ma carcasse. J'ai un chapeau de bois et une robe decousue, en bref finalement, je suis un peu la reine de la foret sauvage des bois sauvages. Quand nos bois s'entrechoquent, on entend resonner l'onde dans toutes les montagnes de grenoble. Je me bats pour ma survie et ma descendence. Je me bats pour l'essentiel en fait.
Vous me voyez immobiles la comme ca, mais en realité deriere le masque, j'me marre!
Je m'amuse, je m'eclate, je me fend un peu la poire, au coeur de la foret noire.
Et je peux enfin me consacrer a la quete de toute ma vie anterieure: la recherche de nourriture. Dans ma vie anterieure j'ai tellement mangé de tiramisu que j'en ai encore envi de vomir apres ma resurrection. Dans ma vie anterieure je savais qu'une ceinture vrillée c'etait comme un fil a beurre. J'etais pas plus avancée. le beurre j'en mangerai plus, avec mes gros sabots.

mercredi 29 juillet 2009

Flipper j'ai flippé

Combien de dauphins ont entrainé au fond des noyés, qui ne l'etaient pas encore. Dans ce canal profond, je baigne dans un calme maritime et sombre. J'entend les sonars et je frissonne d'angoisse. Le grand bleu c'est pas mon truc. Les fonds obscures qui m'appellent et me gelent, je les ignore et les emmerde. Je suis terrifiée. Une scene qui dans le reve me remplirait d'effroi pour une vie entiere. Les sonars d'animaux dangereux, et de cadavres de dauphins, vos animaux préférés qui flottent dans des marres interminables.
Pouf, envolés les reves d'océan.
Mais pire, je change de chaine dans mes neurones endormis et je me retrouve dans cette maison, ou S est revenu, enfin. On discute, dans une piece vide avec juste du plancher. Toutes les fois je me reveille seule dans la grande maison vide ou je croyais te parler. Un couteau remué dans la plaie laissée par ma grand mere dans le placard. Ou tu etais tout ce temps? qu'est ce que tu faisais cachée dans le placard, ou est ce que t'etais passée ma petite vieille? mais non, je sais ou tu es en vrai, tu risques pas de me surprendre quelque part un jour.meme dans 1000 ans.
La matinée est passée, toi a coté de moi mais moi tellement endormie qu'irattrapable dans ma chute. Exterieurement, dans le salon silencieux bercé par massive attack, tout est calme et rien ne peux se passer, tout est assourdi et securisé. Mais dedans, dans ce sommeil, je laisse des plumes sans que personne autout ne puisse me reveiller. A mon avis, c'est ca la solitude. Ca et parler a Paulette, Alzheimer depuis 5 ans.

mardi 28 juillet 2009

Sirop de Cassis

Qui bloque le stylo qui raconterai mes vancances, quand autant de choses se passeraient volontier de mots. Le vert de la mer et l'odeur de la rabane (que j'ai perdu sur le bord de la route, comme quoi rien n'a changé) mais surtout le vide installé dans ma tente et rivé avec des sardines tordues. Tout ca est obligatoire, il faut le dire pour se souvenir. Il faut le dire pour esperer passer l'hiver a l'abri.

Alors je le fais. Meme si ces choses ternissent quand elles sont nommées, il faut les enumerer. Nous avons ssurement dans la tete des ensembles vides d'horraires et de temps (pour ce qu'il est fiable de toute facon, mieux vaut passer outre cette logique), qui se sont comblés par eux meme d'ombre du figuier sur la route de la plage secrete. De la haut, on voit le sol sous marin sous les gens, les fonds s'etendent immobilement sous les poumons qui font flotter des proprietraires. La meme eau que celle du white spirit ou je rince mes pinceaux apres avoir peint. Colorée mais a premiere vue, et finalement non quand on l'a dans la main. (La mer a beau etre bleue, l'eau est incolore: injustice naturelle).

"Songeuse la falaise coule sur le pin parasole": c'est ca la verité. Le soleil a brulé tout ce qui vivait autour de lui, et je suis bien d'accord pour cet incendie de moi. Rien d'autre que les autodafés personnels ne chasserait l'hiver passé a mourrir au fond d'une boite remplie d'eau. Le sol dur sous la rabanne le feu vert d'une saison sans perpendicularité au mur, au milieu de milliers d'oreillers.La liberté est la quand on peut dormir allongé partout sur la terre, mais on ne le sait pas avant d'avoir dormi debout.

Des souvenirs brumeux d'un hiver hermetiquement clos, a voir tourner ma tete et se balancer dans ma tete. Quelque choses se balancait bien dans ma tete et dans mon cocon. Des vagues qui refluaient au meme rythme, des molecules de sauvatage entre les synapses. Qui faisaient dormir d'un sommeil lourd et heureux comme du plomb, devant des dessins annimés incomprehensibles. Cet hiver, rien n'a laissé de souvenir, rien n'a bougé, rien n'a céssé de perdre pieds dans des poumons profonds.

Et je suis la, au milieu de tous, a profiter du soleil meme moi, mais profiter n'est pas le mot: de la gratitude, de la justice, de la recompense, du salut, de la foi. Le soleil c'est Dieu. Mais Dieu donne de vilaines rougeurs dans le dos, c'est son inconveniant.

dimanche 26 juillet 2009

L'instinct de mort

Me traversent des jumeaux infinis traversant un univers infini, a la recherche du temps, a la vitesse de la lumiere. Mon petit frere résté sur terre qui vieillit plus vite que moi malgré moi, je fais un signe de la main mais le coeur n'y etait pas. Ce qu'on a crée du temps et ce qu'il en etait deja avant, comment on se permet de mesurer les choses, quel combat cruel qui se livre entre l'inné et l'acquis dans ma tete debordée. Des bienfaits du clonage, de l'importance de plonger deux personnes au meme patrimoine genetique dans un bain chaud et un bain froid, qui gagne, qui gouverne le tout. La science, l'amour impossible entre elle et moi, a sens unique. J'ai entrepris des fouilles archeologiques au plus profond de moi, pour comprendre, pour rester en ville mais ne plus y penser. Dans les eaux tiedes, des combats corps et ongles.
C'est moi qui doit le faire. J'aime tellement les genes qu'on en mangerait, mais plus fort que la loi il y a l'ethique. Qui m'interdit aussi d'injecter de l'encre de chine dans des pattes de grenouilles, comme elle l'interdisait a Paul, et qui en est mort.
Je suis
°Des pions: un jeu de fous suspendu dans le vide. Dont quelque chose tient les rennes (Dieu ou mes chromosomes), I wash my hands.
°Des mains qui bougent des pions: je ne peux m'en prendre qu'a moi meme si la vie m'arrive comme elle vient.
Je suis; au dessus des comportements tueurs envers les petits, monogame a tendance polygyne, . je suis le seul qui ne possede acune deffense ni attaque, mais qui gouverne le monde et l'univers (qui cedera) par un bazooka bien plus offensif que des griffes ou des plumes. Je suis conscient d'etre une "machine programmée a l'aveugle" pour conserver et perpetrer mes genes: finalement je peux y renoncer. Je suis le seul a reflechir a toutes ces choses, et a pouvoir me debattre contre, ou penser pouvoir.

Mais les forces qui nous font plier a leur rythme, discretement sans faire une seule vague, sans que jamais on se dise que c'est pas nous qui l'a fait. Qui? Dites moi qui c'est bondieu, (et ou est le lidl aussi svp) Les forces physiques, l'attraction terrestre, les rythmes circadiens, la parole, la conscience, autrui, l'instinct, le besoin physiologique, l'espece, la copie des genes, la survie, l'envirronement, le moment, l'etat, la santé, l'interet, la reflexion, le temps, l'envie, le Dieu.
C'est ce qui m'emeut, me meut, me mord et me meurt.
Mais ca suit son cours.

dimanche 19 juillet 2009

Bad trip a la mode de Caen

Vingt mille siecles de silence. Les evenements ont oubliés d'etre repertoriés.
Nous etions resté sur un depart, lequel a été digéré aujourd'hui.
Je me sens comme sous exta a force de manger des fruits et legumes.
Je suis devenue belle, Mireille et gentille, la cruche. Enfin c'est E. qui le dit.
Eloi au musée d'art contemporain, qui bave (vraiment) devant l'oeuvre. Un été de rebourgeon, resaisit toi. Un tri du monde entier, de la memoire aux placards. Un nouveau carré. A new place to be.
Plus tu t'eloignes dans l'espace, plus tu regardes dans le passé. J'ai decidé de ne pas trop m'eloigner. parceque le temps equivaut a la distance, et que toutes ces distorsions ne sont pas surmontables.
C'est toujours les petits animaux qu'on ecrase, c'est jamais nous.
Je reve du chateau dans le ciel, cet endroit au 12 000eme etage ou je vais passer l'hiver et d'autres saisons. Du vertige qui nous prend tout a coup sur la terasse qui aurait tres bien pu s'envoler.
Avant toutes choses, partir au soleil, manger des cigales, emmener le hub aux sanitaires et faire revenir du paté, voila, c'est le moment ou nous sommes au plus pres de la mer.