dimanche 31 mai 2009

Chez mémé Paulette

On réalise qu'une vie de grenier ca doit pas être marrant. Et qu'elle est melo ma mélodie, mais aussi qu'il aimait l'eau mon escargot.
Au resto, ou on va jamais, on commandera une Marie au curry et un Pierre à la soupiere, quoique non, c'est plus tendre a la cocotte. Et quand on aura fini, on ira trainer dans des bars miteux, on regardera foot+ en buvant de la Heinkein. Peut etre meme qu'on se grattera mais c'est pas sure encore.
Je me demande comment ils apprennent, les gens, a faire des boules de contact, tu crois qu'il y a des magazines de boule? ou des films de boule?
J'ai laissé trainer des reves de mettre de la craie sur ce mur qui se deconstruit, dessiner un dessin, ou meme un poney (?). Le mur m'a dit vieeeeeeeeeeeennnnnnsssssssss. Mais je suis pas dupe.
Quand j'etais au college, j'avais un doigt.
Puis j'ai grandi, j'ai acquis un cerveau (mais j'ai toujours mon doigt!)
Entre temps mille choses ont été la, d'un clodo ecroulé sur un vieux, un vieux ecroulé sur un banc, s'enrager sur les mots croisés du 20minutes. Boire un des derniers verres.
Il etait temps ou tant, qu'on se retrouve seule pour faire le mur dans sa tete.

samedi 23 mai 2009

Glauque trottoir, sonore

On s'est retrouvés, temoins individuels de l'humanité qui se met sur la gueule sévere.
Une nuit etrange, distendue et resonnante de violence. Mais d'un peu d'electro. Mais peu.
Des marches d'escaliers et des marches de pas qui se sont succedées, dans la traversée incroyable de Lyon, sans le plan.
Un voyage de decadents, au bord des quais. Des escales entres rien et du rien. Au travers de prostituées et des gens qui courrent apres des enfants. Des haltes dans des lieux bondés et colorés, edulcorés, defoncés. Les grands meres sans vie et la drogue. Et pire, les jeunes et la drogue. Les jeunes qui perdent leurs yeux, qui donnent des chassés dans le vide et qui se dechirent comme des chiens perdus. Qui se defendent corps et ongles contre des mots, avec des poings. Detresse terrible, au bord des insultes et des explosions.

Comme mon ame vit sur le moment mais mon corps devient du coton sous cette peur, mais au final, tout se passera bien. Tout se passera toujours bien, tant qu'on sera la élo.
Des vinyles brisés dans ma tete.
Mais des gens inlassablement la pour mon bonheur. A voler des bouteilles abandonnées par terre, le clochard, a traverser le monde entier seuls avec nous.

mardi 19 mai 2009

Poulets, pas de cerisier.

Je vais t'echanger contre un autre monde. Je vais toujours ecraser des insectes avec des livres et manger la peau de mes doigts. Je vais louer un sous marin pour aller voir vingt mille lieues sous les mers, et aller a la maternelle apprendre a ecrire les chiffres en lettres et vomir tout mon hypothetique petit dejeuner devant.
Tu vas partir rejoindre le reste du monde au Canada. Et tu va continuer a papillonner dans la nuit et a te taper contre des vitres avec de la lumiere deriere, tourner en rond dans ta tete. Mathilda mais aussi le reste du monde. Qui part au plus vite au plus loin pour ne pas etre cloué trop longtemps au meme tableau. Pendant que des racines me poussent sur ma toile, au point que je suis devenue une seule avec mon support et que si on me descratch, je vais y laisser de la peau. Ma peau.
Je vais trader mon sourire a un million de dolars et j'irai comme tout le monde chercher mes sous inflés dans une brouette. En attendant de voir si le cancer m'aura ou si c'est la recherche qui l'aura. Ou si c'est la recherche qui m'aura. Autour de moi, dans un monde lointain et invisible, on meurt de la rougeole et du paludisme. Je reflechis et des gens meurent en meme temps.
Il cherchait une maison passé un temps, il l'a trouvée.
Il est en prison.
Mais le loyer y est pas cher et on y mange pour moins qu'un ticket resto.
Mais on a pas le temps d'y penser, et de toute facon chacun ses responsabilités? Parceque ceux qui croulent sous le sommeil n'ont plus le temps pour des dialogues d'imbeciles.
Et ceux qui ont le pouvoir, c'est pas ceux qui ont le pouvoir, c'est moi. Qui vous regarde d'en bas, au jardin.

lundi 18 mai 2009

L'arbre a trois tetes

C'est pas moi. Meme si ya plus vraiment de machine a vapeur.
J'en aurait mis dans mes poumons et tout serait reparti.

En attendant, le haut de la maison est devenu un lieu ou on vit, ou du moins ou on peut vivre si on voulait. Pas comme avant ou on y mangeait du kitch au kirch et des tableaux de vieux.
Aujourd'hui, la journée a été remplie a ras bord, du marché des arabes ou on a essayé de me refourguer des serviettes de bain roses et des tissus brillant de mille feux, a moi, ma fille, jusqu'au travers de porc entier mangé avec les doigts. Pauvre porc qui est tombé dans mes mains alors qu'il aurait simplement pu mourrir de la grippe A, en toute dignité.

Lyon c'est une ville jumelle d'elle meme. Quand on y va, pour voir, elle nous tend les bras et nous demande de rester toute une vie sur les quais avec elle, a regarder les maisons de la croix rousse. Mais ca ne marche que quand on est transparent, qu'on ne marche pas sur ses plates bandes. Tant qu'on vit ailleurs en fait.
Mais si on y passe chaque matin sans avoir le temps de regarder les quais ou de boire le café, elle devient odieuse, la pire soeur qui soit. Elle se transforme pour soi en une publicité pour les gens cons.
Heureusement, si on la quitte, elle redevient tendre.
C'est ce que je me dis d'elle en commencant a lui tourner le dos.

Demain il fera jour (et d'une) et de deux, il y aura du travail. Pas du travail pour les chomeurs ou les pauvres. Du travail sur la cognition et le comportement. Du travail bien plus douloureux mais aussi vachement mieux remunéré. En fait payé cash en points de vie.
Tope la mon pote le docteur.

jeudi 14 mai 2009

Ou est Darwin?

Sans qu'on s'y attende et sans avoir eu le temps de se retourner une seule petite fois dans sa tombe, l'année universitaire se termine. Se termine avec une impression d'avoir laissé deriere moi tout un kit de greve, tout un camping sur ses postitions. On se retrouvait encore une fois a lecher notre anonymat. Et encore une fois a relire des milliers de fois des lignes qui a force n'ont plus aucune sens. Est ce que je perd de plus en plus souvent le sens des choses, a force de repeter des mots, des prenoms et des gestes qui ne veulent plus rien dire. Qui vaut aussi devant les miroirs, desapointé de la bete qui nous regarde.

Un sous marin fait un voyage nocture dans les sinus transverses, ouvre ses portes pour faire rentrer la lumiere, qui peut etre sera deja trop tard. C'est quoi cette espece qui ponce des meubles et mange des escargots, des mensonges et de la morale chez Theilard. Ce sont quoi donc ces gens qui regardent la vitrine de chez Cina d'un air perplexe. Il y avait de quoi, pour notre defense a nous tous les pauvres, parceque tout l'amour de l'art du monde ne suffirait pas a faire accepter 700 euros pour une table de chevet en plastique.

Avec 700 euros je peux vivre pendant six ans d'amour et d'eau fraiche a la place. Finalement, peut etre vaut il mieux avoir une chouette table de chevet. Et de toute facon d'ici la les encheres se seront enflammées pour moi dans le monde entier. La fille a la theiere orange.

Definitif et reel, ne restent autour des tables que les cerises sur les patisseries. Et la vie fait souvent mieux ses choix que nous le ferions pour elle, elle est clemente sur l'essentiel, mais demente aussi.

Lecon du mois: on peut encore se trouver beau, sauver les meubles en neuroanatomie sans s'etre tué dessus, survivre a une semaine d'examen en ayant fait une nuit blanche alcoolisée avant, les filles sont vraiment des pauvres types.

Le con du moi: les absents.

samedi 9 mai 2009

Etre hors du temps, tout en restant dans le temps

Encore une fois je me suis reveillée divisé en un milliard de particules flottant dans un univers infini. Tete douloureuse (qui ca? quoi? qui s'est tapé la tete contre un volet?) mais remplie de souvenirs indivisibles et merveilleux.
Voila comment s'acheve la panoplie de mes 20ans, entourée de plein de gens bien qui me regardent un peu chelou et qui m'appelent Fabien. Enfin non, entourée de plein de gens bien, mais pas que bien, indiscutablement les meilleurs. La terrasse ressemble vaguement a Pompei sous ses cendres, pas un millimetre qui ne soit resté afestif. Et meme si nombre de catastrophes furent commises (dedicasse au tapis), beaucoup d'energie ecoulée, ca en valait mille fois la peine. Je ne peux qu'enumerer encore une fois, mais faire une phrase sans trop de "et" est impensable. Puisqu'hier soir il n'y avait que des "et". La creme de mes amis, et la creme du cheescake, et la creme des croques et l'odeur de la chicha a la fraise, et le temps des cadeaux magiques, et le temps de cette salsa inatendue et danser comme s'il en pleuvait, et du rhum comme s'il en pleuvait aussi, et du champagne, et qu'on m'ai apporté un enorme bouquet de fleur et d'araignées, des rose du jardin medieval. Des robes cop' copine qui sont l'incarnation de ce que je suis. Beaucoup d'etreintes joyeuses m'on ramenée a la vie, c'est ici que je suis revenue a la vie.
Au milieu d'un orage qui a arrosé toute les années passées. Qui a arrosé toutes les graines plantées. Et fait pousser des anciens souvenirs, defoncés, sur la terasse.
Ah la belle etoile, un sol mouillé qui ne me repousse pas tant.
Un rayon de soleil est venu tres ponctuel, pour prendre l'apero et rire et rire. Et toute une nuit a rire et a rire et a rire. Et a souffler les bougies en trois fois parceque tout le monde n'a pas connu la pleuresie. Trainer, en robe de soirée dans des jardins privés, et de toute evidence, attraper la creve. Meritée, meme bienvenue.
13h passées comme un paillon de nuit dans un cocon, tissé a la fibre des gens que j'aime le plus au monde. Irreductibles. Non fractionnables. Non sommable.
Voila, joyeux anniversaire mademoiselle.

lundi 4 mai 2009

El Tres de Mayo.

Non ce n'est pas la guerre civile, pas encore.
Mais c'est la mere des perles aussi dite l'huitre qui regarde d'un oeil bien vide l'interieur de sa tete tourner en rond. Un cerveau qui dit repos, arretes donc de mettre autant de conaissances et a la place fais des activités utiles a ta survie, manges, gagnes ton pain, mord ta plaie sur ta levre. Tue ce merle qui vient dans le jardin inlassablement de toute la freleté, meme si tu l'aimes bien. Et nettoies nous ce chat tout rugueux comme un corps de Nilss.
Mes neurones sont la, a me servir a les comprendre eux memes. Je me demande si au passage ils sursaute de joie de se voir si importants dans mes centres d'interet. Des flux d'ions dans ma tete me servent a etudier des flux d'ions qui se passent dans ma tete. Je tourne en rond. Je ne sais plus ou commence ma phisiologie, et ou s'arrete celle des autres.
En attendant j'ai peins le clocher. Ca a bien plu aux gens. Meme a moi. Et croulé sous des kilos de tarte au sucre.
La ou il va faloir concilier revisions et preparations, neurosciences et gueule de bois.
Faire des cheesecake, des croque madames, des trucs. Et surtout ne pas oublier de sortir le champagne et de retrouver ma tete de gagnante, celle qui a dormi et qui a su surmonter les desastres de la conjonctivite.
Allez let's go to the mall, trouver un sac a patate a revetir pour resplendir. Et cuisiner. Et comprendre comment un potentiel d'action deviendra grand.

vendredi 1 mai 2009

It's a small small rain

The best 1er mai ever.
L'incredible chance, de vivre ici et non ailleurs qu'ici. Si j'etais une ville, je ne serais autre que ma ville. On peut perdre des gens, en pagaille et en paille, tromper mille fois milles personnes, mais ne jamais tourner le dos a l'endroit ou etre. Qui j'aurais pu etre comme terrible dame si j'avais vecu loin du ruisseau ou ils sont tous en botte dedans et loin d'une promenade de digestion dans les bois au soleil, dans le silence du premier mai.
Un grand bordel? Un lot de connerie. J'ai une biche dans mon champ de vision. J'ai une chevre naine qui me regarde de coin. Un panier de cerises, cueilli du muguet, une maison grande et jamais vide et qui resonne. Des ptits potes qui vivent ici plus que chez eux. On peut perdre mille fois mille personnes, mille milliards de mille saborts mais ne jamais perdre notre vie d'ici. C'etait le temps ou tu peignais la ville, ou au debut ca ressmblait a rien (ou une vielle aquarelle moisie sa mere), et le temps ou la porte etait ouverte a toutes les fenetres du jour et de la nuit. J'aurai pu passer del'autre coté du miroir et les soirs de fetes, encore j'y passe, coté strass, coté j'aime la ville la nuit, mais surtout quand elle s'etend sous mes pieds. Coté j'ai cessé de reflechir du haut de mes talons, j'ai bien bu, je sais me tenir en société, je suis sociable, plutot agreable.
J'aurai pu mais aussi la liberté d'aller marcher la ou bon nous semble, le square qui est a nous et au chien epileptique et au chien mutique. Les gens qui ne sonnent pas creux. Qui s'egarons dans les transats au soleil toute la vie.
J'ai survecue moche mais dignement a la mort qui est venue me charmer dans mon appareil respiratoire, si je perds mon jardin et eux je meurs.
Mais quand meme j'ai la télé. Et je connais meme quelques artistes musicaux.