samedi 21 novembre 2009

tropicalité, verticalité, amabilité

Mais tout finit donc par passer, comme convenu.

Il a fait soleil. J'ai meme gagné a questions pour un champion, si il y avait eu egalité, on aurait été obligé de faire une mort subite sur Colette, Colette dont finalement notre generation ignore tout. Enfin on sait quand meme que c'etait un astronaute celebre, le minimum, mais rien de plus.

J'ai bien du mal a me reveiller des vacances, pourtant il va falloir y songer, trois mois plus tard. Et c'est pas ce voyage en Nautilus a vingt mile lieues sous les mers qui va arranger les choses.

J'aurais bien envi de voyager, comme nous tous, dans le nouveau monde mobile et flottant, ou l'ocean n'est qu'une vague flaque, mais aujourd'hui l'exotisme c'est mettre du curry sur ses oeufs au plat. Est ce qu'on s'y resoud jamais, je sais pas.

J'ai encore le mal de mer, cette année comme chaque année mais plus que toutes les autres années. La masse sombre de toute cette eau sans signe de terre qui s'etale dans toutes les directions qui me suit toujours, sans aucun signe de terre, pause dans le monde.

Je me retoruve encore parfois a flotter a la surface, les yeux grand ouvert sur autre chose que ma vie. Il existe autre chose, ailleurs, autre que ma vie.

jeudi 19 novembre 2009

Arrete de te plaindre Robert

Entourés par la pluie qui ne s'est pas donné une seconde de repit, a tergiverser sur les hertz et les decibels. Je m'ennui. Neurophysiologie le matin, neurophysiologie le soir et le midi. Tous les jours de la semaine. Grenoble ne seche pas. Les grenoblois s'excitent la bas en bas et ne sechent pas non plus, sous des parapluie et des idée de fin du monde. Quand le monde finira, ce sera comme ca, trempé, préssé, triste et brumeux. On ne vera plus les montagnes. Ni la mer.Bienvenue dans une belle journée d'automne en Isere, je regarde le spectacle par le balcon. Je crois que je ferais mieux de sauter.
Mais j'ai trop peur de me mouiller.
Je renonce.
Je suis pas sure qu'on se remette un jour de toute cette eau qui tient bon, sur les ponts. Quand je vois cette ville a la con perdu, invisible dans le brouillard a 6H30, le reveille qui sonne, je sais plus ou est ma place, qui je suis, ou je suis et coment j'en suis arrivée la.
Ces jours la, par apprentissage, il ne faut pas sortir, fermer les yeux et attendre que ca passe (mais ca fait maintenant 5 jours). Sortir ce serait mourir et j'ai trop sommeil pour mourir en novembre.
On dirait toujours qu'on freinera jamais l'homme, qu'il avance et se repend sur la terre. Mais pas quand il pleut. C'est la terre qui se repend sur nous, c'est le pire des revers de la pire des medailles.
J'ai fait des efforts. Regarde mes bottes marcher sur les feuilles sans que ma tete n'agisse. Je balaye, je scrute, je suis devenue tres performante dans ma tache, la detection n'a plus de faille,je suis devenue efficacement parfaite dans une tache inutile, voir meurtriere, qui m'enfonce doucement dans ma tete. C'est le verbe gacher.
Il faut payer pour tout (ce qui est extenuant). Il a eu raison de pleuvoir. Je prefere qu'il pleuve encore plutot que d'avoir renversé cette petite hors du passage pieton. Toute chance se paye? Il paraît que c'est ma tete, je devrais comprendre, je devrais apprendre, je devrais devenir lucide. Proceder pour la vie comme je procede en methodologie scientifique. Tenir compte des biais. Chercher a infirmer mes hypotheses. Tester statistiquement les choses. Et par dessus tout me rapeler qu'une hypothese infalcifiable ne releve plus de la science. Et qui pourra me dire que non, il n'y a pas de compensation de forces invisibles qui orchestrent ma vie?
Je sombre la tete la premiere dans la conaissance par l'experience. La chercheuse que je devrais devenir meurt, puis s'endort.
Mais plus fort que la science. Plus fort que la verité. Plus fort que le lion. Plus difficiles a recurer que des taches de sang sur des bermudas blancs. Il reste les croyances.
Il faudra retablir des schemas cognitifs correctes. Ya du travail sur la planche, je suis debordée de pain. Tous ces exercices eprouvants de mise dessin des choses-dont je ne peux-meme-pas-prononcer le nom, les sceances de cinema de ma memoire et les heures passées a falcifier mes souvenirs et reconstruire les jours de pluie passés.
Et ce sentiment qui persite. Qui me prend quand je ne suis plus occupée. Qui me saute a la gorge et qui diffuse cette lueur nauséeuse, cette sensation de flottement interieur, cet etau visceral. Cette ombre de moi qui me suit encore, me suit encore, me suit encore, me suit toujours, continue de me suivre, persiste a me suivre, s'entete a me suivre, s'obstine a me suivre, ne desespere pas de me suivre, se tue a me suivre, s'evertue a me suivre. Mon ombre sur laquelle je ne peux pas marcher. Cette misere personnelle qui finira bien un jour par aller ailleurs, s'eloigner de moi pour aller deconfire d'autres horizons.