samedi 28 août 2010

Une forme de vie

Mon grand père a frappé son voisin de chambre a l'hôpital. Il était temps de partir en vacances.
Une nouvelle fois dans l'oubli la paupiette. Partie en vacances, décroché le téléphone, le mascara et la bataille pour encore se retrouver nez à nez avec toi. Toi le banc de poissons, la plage d'or, les flamants roses, les abbayes. Vous tous qu'il me faut pour me restructurer quand il le faut. Se ressourcer, voilà. Rien de tel que monter dans la montagne à la recherche d'un temple perdu dans les rafales (l'avion). Je l'entend le silence, la quiétude, la vie solennelle dans les rosiers du cloitre, le froid de la mort dans la crypte. Pas la peine de rajouter des tartines de religion par dessus tout ça, la guide en extase, l'amour de Dieu c'est un peu encombrant. Et cette question, qu'est ce que le pêcher?
Un bel arbre qui fait des pêches. Voilà ce sera tout pour moi.
De toute façon, l'amour, le repos, la respiration, Dieu, est ailleurs.
Sur le trajet, dans le potager, sous la mer,
Le lendemain matin, on le sent bien l'amour de Dieu, au niveau des mollets et des tibias surtout.
Profite de la mer, ça durera plus. Je l'aime les vagues. La tête sous l'eau, le monde du silence à perte de vue. La mer c'est un peu à chaque fois un nouveau baptême de l'air, le survol des abîmes et des plaines luxuriantes, mais ça je l'ai déjà dit. Et dans ces forêts la vie. Les sardines reforment leur banc autour de nous et nous enferment, et il ne reste plus que de l'argent.
Bref, tout ça s'arrime solidement et tiendra le choc, jusqu'au retour à la terre. Et commencera à s'effriter quand les heures couleront et qu'il sera de nouveau bientôt l'été.
Le dernier souvenir, à part la zarzuela et et les profiteroles, sera la plage du lac dans le soleil doré qui brille comme la surface du miroir, reflète les mouettes dans la tempête, les cabanes en chaume de pêcheurs, les barques turquoises et les milliers de coquillages blancs sur les bords.
Dans la tempête.
A Harold qui remue ciel et terre mais qui perd la vue et la marche, à contre courant.


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