samedi 2 octobre 2010

Pondaison de la cremière Lyonnaise

Oui parce que la vie c'est aussi Lyon.

Pour nous les paysans!

A chaque fois que je met le pied dans cette ville la nuit, toujours le même amour qui vient, quel beauté. Mais aussi un peu de rancoeur passée. Qui s'estompe lentement.

Tout à commencé quand je suis née. Enfin un peu plus tard, assise sur une chaise dans la cuisine d'un appartement à inaugurer (mais il le sait pas encore). Bonjour, pardon, d'où? De pas loin, en master, et vous, super, mes chaussures? À la mer. Elles sont belles tes chaussures je les veux.

Ce soir je bois pas (plus qu'une bouteille de rosé) promis. Le parquet flotte au sens large du terme, T. encaisse des sous en faisant la dame pipi, les cendres se dissolvent dans l'eau de la vaisselle et un numéro de magie amène à un raz de marée de cacahuètes sur le carrelage. Tadaaaaaaaaa!

On me reprend sur le sens des termes: le poêle?! C'est un micro ondes tu sais, c'est tout récent. C'est pas encore arrivé chez toi?

Moi je parlais vraiment du poêle.

L'appartement étouffe de monde, dans chaque recoin, dans toutes les pièces. Ça déborde de vie et des verres sur le plancher. Je me suis un peu perdue, à un moment ou à un autre, dans une sorte de balancement personnel. Tellement parlé. Mon nouvel ami Justin qui me fait mourir de rire sans faire exprès. Ça doit être de béret, ou les chaussures à gland, ou je sais pas.

Le rosé pétillant. Je goûte à la meilleure invention de l'ère. Je suis tout à coup bien assortie à mes chaussures, bien dans mes baskets en bref. Je me sens bien, sur mes talons d'or sur le parquet flottant, à perdre la trajectoire, à plus jamais arrêter de rire, à être la meilleure amie de grand schtroumpf. Des ballerines (rien à voir avec mes chaussures à moi) atterrissent sur la table au milieu des bouteilles, Cendrillon la Marseillaise est pieds nus quelque part. Un verre de plus, un de trop, et ce sera danse folle avec Cendrillon et n'importe qui.

Aucun souvenir physique de la suite. Tout comme vécu de haut, à reculons ou en plein dedans. Les fenêtres sont ouvertes sur les rues de St Jean, les passants regardent en l'air en passant.

Je m'endort un moment entre entrain de danser au milieu de rien et les lumières de Lyon centre qui défilent par la vitre arrière. Je me réveille je suis chez moi, au péage, au chaud.

Plus qu'à se laisser filer vers un sommeil de plomb.

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