jeudi 11 novembre 2010

C'est nos défauts

Immense nuit de fête, reviviscence puis re mort.
Le 30 octobre, on s'est un peu oubliés. Mais ça faisait un baille, qu'on était embarqués dans nos vies qui allaient un peu plus vite que la musique. Et puis stop. Si on arrête pas la course elle finit par nous noyer.
Ce lieu m'est bien familier. C'est comme si j'y avais déjà vécu, il y a longtemps. Les fauteuils ont été poussés, le sol aspiré avec du matériel professionnel, ratatouille est retourné vivre sa vie de rat hors de notre terrier (mais on sait qu'il reviendra). Il a suffit de peu de temps pour que le décors commence à osciller, puis à tourner, puis à réellement basculer. Sous nos piétinements acharnés de bourrés. Le temps s'est dilaté pour nous, il est devenu long mais est passé vite, peut être que c'est ça finalement le changement d'heure. Le rosé a coulé a flots, en rivière de diamant en plastique. On a exagéré, chanté, dansé comme au bon vieux temps. Avec un air de bal. Une immense fête qui subsiste un peu à tous nos chemins qui ont fait leur chemin. I insubmersible, ca ne prend pas fin. Dès qu'on se retrouve, on s'enlace, et c'est la joie qui surplombe tout le paysage.
Ca finit toujours comme ça. Comme une grande inspiration à pleins poumons dans la nuit. L'oubli. Momentanément, plus rien d'autre que du rire et ce défouloir de tango.
M. disait que c'était une parenthèse hors du temps. A ce jour, on n'a jamais trouvé meilleure définition.
"Tout ceci est déjà arrivé et arrivera encore". Impossible à corriger, ces forces qui nous poussent au déséquilibre au milieu de la pièce, qui me pousse vers mes cavaliers.
Danser pour toujours.

[une voix métallique qui chuchote dans mon cerveau, un micro sommeil les yeux ouverts sur le vide dans le cuir gelé des canapés. Nuit de rêves irréels, de couleurs impossibles, de sons atténués. Restés paralysés dans des positions inconfortables. Désorientation temporelle (changement d'heure encore), faim, impossible d'avaler des aliments, soif, des litres d'eau qui est absorbée et se perd je sais pas ou. Du chou. Du malaise. Du confortable. De l'ennui et de la tristesse inconsolable pour m'accompagner pendant des jours.]

1 commentaire:

Paravent a dit…

On a aussi fait des rythmes avec notre corps. Ah non en fait on était trop nuls on y arrivait pas ("mais allez essayez c'est super simple : tatatoum clic paf toum toum clic paf"). Et certains ont joué au Tabouj ton boule toute la soirée aussi. Non pas moi c'est faux, j'avais un alibi j'étais au cinéma.