mercredi 21 octobre 2009

Allez allez mon petit!

J'ai bien du mal a croire qu'on en soit arrivé la. Comment mon corps est devenu une synthese du DSM4 sans que rien ne se passe. Je vois monsieur O qui s'agite devant des neuromediateurs, je me demande comment on peut venir d'Espagne et avoir autant l'air de n'avoir jamais vu le soleil avant ca. Dire que c'etait deya especial et disperser autant de froid deriere soi dans l'amphi pourtant suspendu a ses mots. Cette facade scandinave n'etait donc qu'un leurre, comme de l'aspartame pour le cerveau aurait dit monsieur O.
heureusement que Darwin n'est plus la. Il m'aurait devoré, avec sa theorie, moi l'etre le plus inadapté et desorganisé face a son milieu. Decomposé.
La phobie, la maladie de bourgeois, la maladie qui permet de combler des vides et de palier l'ennui laissé par les grands espaces (sauf la phobie des grands espaces).
Hommage a l'animal d'hier, je me sens comme toi, entrain de mourrir sur le carrelage, dans un envirronement qui n'est pas mon cadre de vie, incapable de retrouver la sortie ou de retourner a la terre.
L'issue, tu es mort pour rien surement, j'ai tourné en rond des jours et des jours dans l'appartement, sursautant au moindre courant d'air dans mon cocon. Mes espoirs aneantis, mes capacités cognitives mortes, mes reponses par reflexe de moelle epiniere, les crises cardiaques quand on m'adresse la parole. Je ne remetrai jamais le pied dehors, je ne retournerai jamais a l'ecole, tout est fini, s'est ecroulé sur un coup de tete.
Nous sommes morts tous les deux pour rien.
Il ne reste rien devant moi, tout est fermé dans mes yeux, mes recepteurs qui fonctionnent a plein regime et je vois rien d'autre que l'angoisse tout au bout d'aucun chemin.
La faim me sauvera encore cette fois.
La faim d'aliments, un gouffre s'ouvre sur mon estomac.
Et nous revoila en marche, desequilibré au depart et on apprend a marcher en se tenant aux mains tendues et aux murs. La mort est passée, c'etait un nuage.
Et malgré tout ce qu'on croit betement, la therapie acharnée qui reprend le dessus, au bout du chemin la vie meme sous la pluie.

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