vendredi 16 octobre 2009

Si je galope a moitié nue, a moitié vecue l'hecatombe

Les os de poissons se disolvent dans des eaux, j'apprend à 20 ans qu'il n'y a pas 4 mais 5 saveurs, et que la saveur que j'aime le plus au monde est la cinquieme. J'ai pensé trois fois au mot justice. Devant mon plat de raviolis vapeur imaginair, devant la course poursuite au tram, dans l'automne gelé a deceder. Une fois a tord surement. C'est peut etre pas le mot. Est ce qu'il est juste d'etre poursuivit a tous ces km/h dans les premiers jours de vrai froid.
Quand j'entre dans la piece, bébé Lilou est la debout, elle est minuscule. Dans un equilibre aleatoire. Comme je l'aime, comment cette petite chose qui se tape contre tous les coins de la table peut etre un etre humain, vivant.
Ma mere a les os du cou qui se tasse, on comprend pas comment on peut aller voir des films d'horreur au cinema alors qu'il suffirait de venir dans ma vie, prendre ma place pour etre servi un jour sur deux en horreur. Pourquoi ils cherchent a mourir de peur, alors que moi je meurs vraiment de peur, et que pour y remedier je serai prete a accepter une tumeur cerebrale. Je me laisse eduquer, pour mon salut, est ce que ca suffira je sais pas.
En fait quelque part la peur c'est une tumeur du cerveau. Mais en hologramme, et invisible du monde, la douleur sans compassion et sans excuse.
On trafique ce qu'on peut, sa memoire, son chauffage, son emploi du temps et la ratatouille. Pendant que tourne dans le tambour un chaton. Trois jours d'immobilité et de principes actifs a effets secondaires qui n'y changent rien. La seule chose qui soit vraie c'est que tout passe avec le temps. Et meme si la theorie se precise tous les jours, on la refute a chaque fois qu'on rechute: ca n'ira plus jamais.
Et si.
Moi, debout dans le tram, une main aggripée a l'autre pour etre sur de pouvoir se raccrocher a soi. Les compulsions, et les bonjours. Le decord defile, je suis dehors. J'ai survecu une fois de plus, et quelle fois de plus.
On sursaute souvent et on voit defiler des lumieres dans le noir, on marche au ralenti comme des horloges et on met la table doucement. On a du mal a comprendre quand on nous parle, on a du mal a se maquiller et a lire. On vie comme quelqu'un qui aurait 100 ans et qui sortirait dans le parc de la maison de retraite au printemps.
Mais ce n'est plus le printemps.
Loin de la.

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