mercredi 20 juillet 2011

Batlefield

Je sens comme si mon visage avait gonflé et était comme anesthésié. A 100 000 lieues de moi, des évènements adviennent, sans moi. Comme dans tous les rêves gâchés où je rate la fête qui se déroule sous mes yeux, je suis sur la touche et la partie se joue, et elle sera finie avant que j'ai eu le temps de réagir pour y prendre part. J'enfile tout doucement mon jean. Je le change. Je suis tirée en arrière par des fluides invisibles, je fais demi tour parceque j'ai oublié un objet inutile sur la berge et je m'assois sur mon lit pour réfléchir. Time goes by. Je reste assise.
En attendant toi tu es toujours partie. Tu vas pas revenir hein. Sur la barque tout doucement, la barque qui va tout doucement.
Mon visage est enflé et j'ai du mal à bouger les lèvres pour te dire ce que je voudrais. De toute façon, tu n'entends pas. Tu es sur la barque.
Du temps s'écoule. Ça fait même pas une minute que ça fait déjà un quart d'heure et que ça fait déjà une heure et que voilà. Il faut me lever de là, rattraper la fête ou à défaut, aller grignoter.
Poisson sauce barbecue. Haricots à l'eau sauce barbecue. Fromage à l'eau sauce barbecue. Et puis finalement que sauce barbecue. Elle ira combler les lieux desquels l'eau s'est déversée en fleuve. La sauce barbecue rendra force aux muscles, gloire au cerveau, qui redeviendra capable de traiter des informations et d'en tirer des conclusions pour l'avenir. Et il trouvera les moyens pour trouver des moyens.
Et ben si c'est pas dommage ça. Cet ourlet d'oeil qui est devenu phosphorescence, littéralement.
Il va pas venir. Le prince qui sauve les familles. Il viendra pas, c'est ma faute, le type antalgique, le berger de la mer qui sauvera mon globicéphale. Le pilote qui volera jusqu'en Polynésie. La petite fêtarde fidèle qui réconfortait tout en cas d'échouage a disparu, le numéro dans le répertoire qui défile et qui sera là, de manière constante, avec une solution par problème et un amour inconditionnel de la vilaine petite canne. Le numéro qui tapé apporte un portoloin pour l'autre face de la terre.
Don't care. Reste refuges de secours d'urgence.
Pour quand refuges de secours tout court s’écroulent en morceaux.


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