mardi 15 juin 2010

En 2010, le travail, c'est plus la santé

Il va falloir choisir un métier. L'aimer et le chérir jusqu'à ce que la mort nous sépare. Pour certain c'est simple, devenir démographe, « alors, voyons voyons, combien on a de fils de pute cette année? ». Mais pour d'autres, l'astrophysique comme une vague lueur de l'autre coté de la berge, la musique qui a du mal a être reléguée au second plan, les illustrations pour enfant qui sont toujours la plus large partie de soi, l'angoisse des cérébrolésés. A deux doigts, deux ans de devenir neuropsychologue, la peur vient. Bonjour, installes toi ici, écris, calcules, je vais te faire passer un petit test, tu as le temps que tu veux pour faire ton dessin, amnésie, agnosie, métastase.

Les tumeurs je les aime, mais est ce que ça durera tout la vie?

Et puis il y a celles a qui je voue mon autre vie, le rêve tenace de mettre le feu a des bombes en petit artificier, la fascination intacte pour le péage de l'area de nuit, l'espoir de publier un livre illustré.

« Deviens le, c'est ta seule chance ».

Ne pas m'éloigner trop de ma région, aller au marché les mardi, les fruits de saison du producteur, un cerisier ou dormir le dimanche, du thé qui infuse dans la bouilloire, les glaçons de l'apéro, quatre amis pour la coinche, des mots fléchés pour accueillir la mort et la vie sera bien vite pliée, impeccablement bien vite pliée.

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