samedi 5 mars 2011

Mon Lion

Fin de vacances, retour au Terreau dans lequel j'ai poussé. Mes ramifications.
Des feuilles. Bientôt des bourgeons presque.
Mars, toujours froid mais bien joyeux. Des brownies denses sur les quais de Saône, tenus au chaud sous les manteaux par le soleil, intouchables par la vie mais pas par les pétards des merdeux.
Il y a la bas en haut du pont un saxophone qui brille, et un saxophoniste qui brille, qui font qu'on est bien, de retour dans ces années vingt. Des bouteilles ont été jetés plus au nord, elles défilent sur la rivière (parceque oui, les choses deviennent pas des fleuves juste parcequ'elles coulent à Lyon).
J'en profite un peu pour ouvrir des digues qui débordent, il y aurait même des sternes.
S'étale Lyon magnifique et ses Lyonnais débiles, adorables et beaux.
Et nous, pas in du tout, avec nos sacs.

St Jean, à feu et à sang, en plein soleil. Magasins de bonbons, odeur de crèpes, les pavés. A sang parceque c'est vrai. La jalousie, l'orgueil, l'acoolisme. La journée prend fin mais ça dure longtemps.

Et après elle, l'autre face du masque.
La fête. Les heureux fous qui se lancent des cacahuètes et cassent le bar en entier. Offert une fleur qui avait préalablement été dans le nez de quelqu'un à une jolie fille. Evité le pire, calmé le Martini, arrête de déchirer ça, toi sort moi ça de ta bouche, vas te laver les mains, parles pas si fort, tiens toi tranquille cinq minutes. Passé l'happy hour qui n'en étais pas un à cacher des objets dangereux pour materner des petits oisillons autistes sans frontière.
Pas pu retenir mes éclats pour le numéro de flipper le goudron, pas réussi à contenir autant de rire et fini par exploser à n'en plus finir. Et ben moi j'ai eu mal au dos. Et les mecs! ça ça me fait trop penser à des couvercles de confiture! Week-end, Heinekend! ouuuuaaaaaaaaiiiiiiiiis! wooooouuuh! Cassé le tympan. Surdité à la Gouchonnerie.

Puis le pims. La chance finale.
L'élan tardif, la toute dernière lute engageable contre le sommeil.
But pims not aviaible. C'est le royaume qui fait la reine. Un peu marché pour rien. On est pas fatigués. Parle moi un peu de ta vie.

Mon lion, du haut du pont, je te caresse la crinière. Beauté, dans les reflets qu'ils soient diurnes ou nocturnes, crépusculaires. Ce matin, une danse d'oiseaux dans la brume, je suis marquée.
Dans le nid les oisillons se reveillent, pas le temps pour un café, pas de croissants parceque plus d'argent, enrouler comme un million de fois les duvets.

Et le bouquet final, comme Dieu qui enverrai un ange voyageur de première catégorie tout catégorie confondue (oui oui), la dame du train.
Moi heu je vais le faire comme des andouillettteuh, j'les f'rai frite.
De quoi?
Friiiiiite, j'les fraifrite.
?
JLES FRAI FRITES!
Puis sommeil de plomb sous le rugissement du lion.


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