mardi 27 novembre 2012

Un pot de Nutella sur une étagère trop haute



Et ce soir j’en veux encore et encore du Nutella, à lécher la cuiller jusqu’à disparition complète de la sensation de faim. Je tourne en rond dans mon petit (appartement) deux pièces, et passent passent passent passent passent les jours. Comme si ça ne suffisait pas il pleut sur l’automne et les arbres commencent à perdre leurs feuilles [caduc*], bientôt il n’y aura plus rien. Novembre aura été un mois consacré à trouver la force que la vie soit si normale, à retrouver l’abandon dans le travail, et le réconfort dans l’amitié de ma précieuse N. Se refondre dans une vie sans parenthèse, et dans laquelle mon compagnon sur cette planète a disparu.
Où est passé ce chat ? Il était là, j’ai tourné le dos deux minutes et il n’était plus là.
Et maintenant, avec d’autres, j’entends miauler dans mon sommeil. Je dine aux chandelles.
Je veux juste rester sous ma couette, oublier que je travaille sans salaire depuis des années, que mon compte en banque dégringole, tous ces clics ultrasoniques et l’intervalle temporel qui les sépare.

Bon, c’est un tableau exagéré, tiré de manière partiale parmi d’autres tableaux, bien plus joyeux (course sous la pluie en plein bonheur/cake aux courgettes/collants roses/marché de Noël à venir).
Mais pour le moment je n’ai pas le courage de les décrire.

* élément non persistant, qui se détache
* feuille non pérenne qui tombe chaque année: le pétiole se détache de la tige en laissant une trace de cicatrisation
* qui n'a plus cours
* qui tombe à l’eau

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