vendredi 13 février 2009

Egarement, reverie

Pierre etait une pierre. Au premier abord on dirait une contrepetrie. Puis tres vite, on se rendra compte qu'il s'agit d'un conte. Pierre le caillou aurait aimé voyagé. Mais tout etait immuable autour de lui, normal. Tout tenait au bon vouloir du grand maitre le hasard. Il avait mal fait les choses, et Pierre se retrouvait face au dos de Lou le caillou, dont il etait tombé amoureux. Autant le dire tout de suite, Lou ne se retourna jamais et Pierre ne su jamais a quoi elle ressemblait vraiment (peut etre un travlo, peut etre une paralysie faciale, un strabisme...) ce qui semble etre la condition sine quanone de l'amour eternel.
Pierre etait malheureux, comme l'aurait été toute pierre qui revait de voir du pays. A moins d'un coup de chance, mais quelle etait la probabilité qu'il soit choisi parmi tous ces pairs pour etre celui qui deviendra le porte bonheur d'une petite fille ou le souvenir de vacance d'un chinois? Elle etait infime, d'ailleurs elle ne se realisa pas. Toute la journée, elle etait longue d'ailleurs, il revait que quelqu'un, seduit par ses qualités aerodynamiques, viendrait l'arracher a la contemplation du dos de Lou pour lui offrir le voyage sous marin tant espéré du ricochet. Ce jour non plus ne vint jamais. Pourtant il vit partir peu a peu tous ces amis plus plats que lui qui lui faisaient face. Il aurait aimé vivre, gouter les joies (et les peines) de la biere, mais si les pierres qui roulent n'amassent deja pas mousse, imaginez celles qui restent statiques.
En fait, il ne se passa jamais rien. Enfin si, un evenement vint couper court a toute santé mentale de Pierre: Lou fut avalé par une petite fille un peu etourdie un mardi matin. Depuis, rien. Pierre passa le reste de sa vie a rester de marbre. Marbre qu'il pouvait toujours imiter, il ne serait jamais.

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