lundi 26 mai 2008

Bacon de cons

C'est jeudi, c'est joli mais c'est effrayant.
Apres la solitude, la compagnie.
C'est l'heure de l'aperitif et de l'happy hour qui viendra a disparaitre. Qui ne disparaitra pas ou
disparaitra avec nous. Il faudra nous passer sur le corps.
C'est a regrets que nous sommes sortis dans la rue, la ville tourne un peu, mais peu. J'ai cru un
instant ne pas avoir été touché par l'aperitif. Puis, quand j'ai dit qu'on avait fait tout le trajet a pied et que c'etait long et qu'on m'a soutenu qu'on etait venu en tram je me suis rendue a l'evidence : ils etaient bien plus bourés que moi. (ou alors j'ai tort je sais pas).
La croziflette (quoi? Non ne nous traitez pas de paysans) c'est gras. Les cookies (Non ne nous
traitez pas de citadins) c'est bien. Cookies avec des vrais morceaux de morceaux.
Tout s'est enfin expliqué, compris pourquoi Monoprix ouvrait jusqu'à 21h. Tout est calculé pour le bien etre arrosé de nos jeunes. Fin des heures festives 20h. Rien a boire en rentrant. Mais bonsang mais c'est biensure! Le monop! S'ecrit le jeune.
Le monde a changé et les gens etaient differents. Grande surface la nuit les rayons sont deserts, sauf un ou les gens se marchent dessus, je vous laisse deviner. Les paniers et les caisses deviennent des
champs de porto ou fleurissent des cacahuetes, ce qui nous conforte dans notre idée de base: c'est
bien l'heure de l'aperitif.
[il fait une lumiere forte mais sombre et les gens semblent n'etre deja plus aussi habituels que
d'habitude. Parlent fort, calculent la monnaie. Et une vieille femme qui ressemble a un levrier de
Noël tout plein de guirlandes. C'est joli mais c'est effrayant]
Notre choix se portera sur un cepages gouleyant aux aromes de cerise noire et de fougere (oui oui ils se promenaient dans les forets et ils ont mis tout ce qu'ils trouvaient dans du vin). C'est
monoprix. C'est du vin rouge. C'est joli mais c'est effrayant.
[et ca a raison de l'etre puisqu'il s'avere que meme pour faire une vinaigrette ca va pas.J'ai sentin un arriere goût d'arome artificiel fraise des bois! Non je rigole.]
Passé une unité de vie sur la balcon du 7eme. Quand la ville se tait on entend couler l'Isere [avec par moment comme un bruit de rassemblement de punks qui se jeteraient a l'eau dans un endroit concis. Il n'y a rien. Un gey qui passe et qui s'etend a perte de vue, mais qui coure quand on le regarde pas (ou alors c'est un effet de perspective personne n'a pu trancher). Il s'en passe des choses a l'heure ou il ne se passe rien ( par excellence 3h30 de la nuit). Une souris passe. Des alcooliques passent moins delicatement. Le silence revient et partira demain matin avec les embouteillages de 7h.
Pourquoi toutes les experiences interessantes se terminent-elles avec un brunch? C'est comme le
festin d'Asterix mais en moins romain. Et en moins bande dessinée aussi accessoirement.
-ARABOU!
-tu t'es brulée???!
– non arabou c'est le mot des choses qui sont tiedes.
Je pense a ce groupe de mot tellement adorable: le mot des choses qui sont tiedes.

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